De la légende à la réalité
Elle aurait eu 98 ans cette année et c’est le 50ème anniversaire de sa disparition qui a été célébré il y a quelques semaines. Edith Giovanna Gassion, mondialement connue sous le nom d’Edith Piaf meurt jeune (48 ans seulement), au sommet de sa gloire et au fond de son désespoir. Sa vie, digne d’un roman, lui a tout donné d’un côté et tout repris de l’autre. Un parcours d’étoile filante pour une femme qui n’existait que pour donner.
Rien, à priori, ne prédestinait Edith Piaf à un tel parcours. Issue d’une famille d’artistes de cirque, Edith naît dans la pauvreté, entre une mère italienne chanteuse de rue, et un père contorsionniste parti au front lorsqu’elle voit le jour le 19 décembre 1915.
Son lieu de naissance sera la première de ses caractéristiques. Edit Piaf est une enfant de la balle et de Paname, le vrai, celui des faubourgs, de ce quartier de Belleville où l’on parle avec un accent très prononcé et cette gouaille populaire dont elle gardera les intonations toute sa vie.
Abandonnée par sa mère, la petite fille de la rue restera marquée par ses blessures d’enfance. Mais elle a un incroyable talent, une voix inimitable, qui la portera au commet et bien au-delà des frontières de son quartier d’origine.
Comme si cela ne suffisait pas, les circonstances de la naissance d’Edith Piaf seront plus tard l’objet d’une histoire encore plus extraordinaire : la « Môme » Piaf serait née dans la rue, sur les marches d’un immeuble de la rue de Belleville en présence de deux policiers qui aurait aidé sa mère à accoucher, et non à l’hôpital Tenon tout proche comme le précise son état-civil.
La raison voudrait valider le document officiel. Mais les légendes ont la vie dure. Surtout quand elles signent un destin exceptionnel.